sabato 23 maggio 2009

«Cronaca del convento di Sant’Arcangelo a Baiano». – Avant-Propos

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Avant-proposRecherches sur les couvens au seizième siecle: Pars 1ª - 2ª - 3ª - 4ª - 5ª - 6ª - 7ª - 8ª - 9ª - 10ª. - LE COUVENT DE BAÏANO: Recit: Pars 1ª - 2ª - 3ª - 4ª - 5ª. Cronique: Pars 1ª - 2ª - 3ª - 4ª - 5ª - 6ª - 7ª - 8ª - 9ª - 10ª. CRONACA del Convento di Sant’Angelo a Bajano estratta dagli Archivi di Napoli: Prefazione - Introduzione: Parte 1ª - 2ª - 3ª - 4ª - 5ª. Cronaca: Parte 1ª - 2ª - 3ª - 4ª - 5ª - 6ª - 7ª - 8ª - 9ª - 10ª.

Versione italiana
Avant-propos

L’authenticité de cette Chronique est irrécusable pour nous d’abord qui avons connaissance des sources où elle a été puisée; elle le deviendra de même pour tout lecteur un peu versé dans l’étude de ces monumens des siècles passés. La simplicité de la manière dé l’auteur italien, que nous avons conservée, est encore un gage dé plus de notre bonne foi. Il aurait été facile d’entourer cet écrit de la magie d’un style qui l’eût éloigné de son origine; mais nous n’avons rien voulu arranger ni déranger; nous avons reproduit avec toute la lugubre vérité de l’original les scènes de désolation et de terreur qui se passèrent dans le couvent de Saint-Archange à Baïano. Voici maintenant les éclaircissemens que nous pouvons donner sur le hasard qui a fait sortir ce manuscrit de l’oubli dans lequel le gouvernement napolitain eût sans doute désiré qu’il restât enseveli.

Ce fut en 1610 qu’un parent de plusieurs religieuses qui jouèrent un grand rôle dans les événemens antérieurs à la destruction du couvent de Baïano, le chevalier Francesco Paolo Caracciolo, homme puissant par sa naissance comme par sa fortune, eut sous les yeux les pièces authentiques d’après lesquelles il écrivit cette Chronique. Par une réserve que l’on concevra lorsqu’on saura que les noms qui y figurent sont pour la plupart en grande vénération à Naples, la famille de Francesco Paolo conserva religieusement les annàles d’une époque malheureuse. A la fin du siècle passé, lorsque Naples fut pillé par les lazzaronis et les bandes enrôlées sous les ordres dù cardinal Ruffo, le manuscrit passa en des mains étrangères et vénales; il fut ensuite acheté par le gouvernement qui le déposa dans ses archives, où nous fûmes à même d’en prendre lecture. Nous ne pouvons, sans risquer de compromettre la famille d’un homme recommandable qui n’existe plus, révéler le nom de celui qui tira une première copie de cet ouvrage, jusqu’alors inconnu.

Le singulier intérêt que nous avait inspiré la lecture de la Chronique nous engagea à faire d’autres recherches qui nous missent à même de connaître l’époque à laquelle se rattachent ces faits extraordinaires. Après quelques recherches où nous fûmes aidés par l’obligeance de plusieurs Napolitains distingués, nous eûmes en notre possession des papiers existant dans les archives de la Curia archiepiscopale et dans celles du château de Capouan et de l’hôtel de la Monnaie à Naples; d’autres renseignemens nous furent fournis par un avocat qui hérita de son père, notaire à Naples, d’un fatras ènorme de papiers de famille, relatifs aux religieuses de Baïano. Le dossier original des procès-verbaux intéressant le couvent de Saint-Archange, conservé dans les armoires de la congrégation de Propagpnda fide à Rome, sont parfaitement conformes au récit que nous publions.

Les notes que nous ajoutons sur les individus des familles les plus illustres des Deux-Siciles sont extraites d’un manuscrit intitulé: Successi e tragedie amorose, occorse in Napoli et altrove à Napoletani, in commincando delli re arragonesi. Le style de ce manuscrit et les idées qui y dominent annoncent qu’il a été compilé et annoté par quelque légat du souverain pontife résidant à Naples, à la fin du seizième siècle.

Nous aurions pu profiter d’un autre manuscrit intitulé : Le Corni della Nobilita napolitana, mais les turpitudes qu’il contient, vraies ou fausses, ne nous ont pas semblé mériter d’être recueillies.

Munis des documens nécessaires à l’éclaircissement de cette Chronique, nous pensions à la faire connaître dans la langue originale, lorsqu’en 1820 un médecin calahrois, G. M., publia en quelques pages un résumé du Couvent de Balano. Ce contre-temps ne nous déconcerta point, surtout après avoir pris lecture de la brochure.

Le plus grand mérite aux yeux des Napolitains eût été la révélation des noms historiques; ces noms, ainsi que les événemens, se lient à l’histoire des Deux-Siciles; ils eussent assuré à cette publication un succès de scandale; mais cette brochure, rédigée dans un style prétentieux, incorrect et obscur, souillée d’idées et de remarques licencieuses, et ni ayant rien enfin de ce. qui fait le charme d’un manuscrit conservé dans toute sa pureté, disparut en 1820, au moment de l’invasion autrichienne. L’auteur croyait que la liberté de la presse, dont on avait joui pendant neuf mois à Naples, sous le régime constitutionnel, protégerait la licence de son écrit; mais la police, à son tour, se chargea de venger la morale publique, et se saisit de cet ouvrage, dont peu d’exemplaires furent sauvés.

Nous croyons cette explication indispensable, quelque chose de semblable à ce que nous publions ayant déjà vu le jour; mais, nous le répétons, les événemens, les noms et le style ayant été altérés et tronqués précédemment, la Chronique du couvent de Baïano peut à juste titre pas ser pour vierge encore de la critique du public.

Cette traduction, pleine encore d’italianismes, ne démentira pas son origine; d’ailleurs nous publierons prochainement le texte original, qui ne peut manquer d’avoir à Napleune vogue prodigieuse. Pas de famille noble et ancienne qui ne retrouve son nom au milieu des horreurs du couvent de Baïano. La langue française, si chaste dans ses expressions, nous a permis de jeter çà et là un voile transparent sur certains détails trop italiens.

Enfin, comme la vie intérieure des cloîtres était la même dans tous les pays, nous nous sommes adressés à l’éditeur des Soirées de Walter-Scott, M. P.-L. Jacob, qui a bien voulu écrire pour nous des Recherches sur les Couvens au seizième siècle. Il ne nous convient pas de faire ici l’éloge de M. Jacob, qui n’est pas seulement un vénérable antiquaire; nous le laisserons lui-même se faire mieux connaître quand il le jugera à propos; mais personne, mieux que lui, n’était en état de composer ce travail sur le moyen âge: notre choix prouve l’estime que nous avons pour son érudition, et nous espérons que le public sera de notre avis.

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